Le Mouvement Perpetuel

1)      L’inventeur le plus connu qui s’est essayé à ce rêve n’est autre que Léonard De Vinci. Il avait pensé à des roues qui, avec des billes ou des marteaux auraient pu tourner à l’infini.

"Chaque côté devrait tourner sous le déséquilibre de l’ensemble, et il devrait ainsi y avoir un mouvement perpétuel. Mais vous seriez déçu par ce que vous auriez conçu… Comme le point d’attache du corps lourd avec la roue est éloigné du centre, le mouvement de rotation de la roue autour de son axe sera plus difficile, bien que la puissance motrice ne varie pas." Voici ce que De Vinci avait dit à propos de ses projets.

2)      La machine d’Orffyreus

Orffyreus de son vrai nom John Bessler était un brillant horloger qui avait pour rêve de créer une machine à mouvement perpétuel. En 1717 Bessler, après des centaines de projets a mis au point une machine qui pouvait fonctionner. Sa machine ressemblait grandement aux dessins de De Vinci mais grâce à des moyens plus modernes sa réalisation était possible. Son fonctionnement : une roue sur laquelle sont disposées plusieurs billes pouvant se déplacer du centre à l’extrémité de la roue. Ainsi lorsque l’on lançait la roue vers la droite, les billes du côté droit se déplaçaient vers l’extrémité de la roue, les billes s’éloignaient du centre et permettaient à la roue de tourner. Cette machine ne fonctionnait évidemment pas, le poids des billes ne pouvant pas compenser à la fois les frottements de l’air (ici faibles), les frottements du mécanisme et le poids de billes de l’autre côté.

3)      « La pendule à mouvement perpétuel »

On doit cette machine à un autre horloger : James cox

Il consacra presque tout sa vie à cette machine qu'il créa en 1760. Le mécanisme de cette horloge est  le suivant :  l'horloge était alimentée par un gaz, le chlorure d’éthyle qui se dilate ou se compacte en fonction de la température et de la pression atmosphérique. Par exemple une variation de température de 15 à 30°C suffit à « recharger » l’horloge pour deux jours. Grace a un mécanisme conçu avec le minimum de friction, l’horloge consommait un minimum d’énergie bien moins que les horloges classiques.

4) Le moteur de John Gamgee

Le moteur de John Gamgee appelé le Zéromotor était basée sur une idée plutôt ingénieuse. Ce professeur anglais voulait remplacer l'eau dans une machine à vapeur par de l'ammoniac, un liquide qui bout a environ -33°C. Il pensait que la chaleur ambiante aurait porté à ébullition ce liquide. Cette ébullition produirait un gaz, qui compressé dans un volume,  aurait assez de puissance pour entraîner un piston dans un cylindre. Puis le gaz se condenserait et serait pompé pour revenir dans la machine.

En théorie, cela devait fonctionner mais en réalité le gaz ne se liquéfia pas. En effet, John n'avait pas envisagé que le gaz se condenserait seulement si le cylindre serait plus froid que la température d'ébullition. Or l'énergie nécessaire pour cela est supérieur à l'énergie que la machine peut produire. Comme dans toute les machines à mouvement perpétuel, il y avait un problème, ici c'était la seconde loi de thermodynamique, qui dit que l'énergie va toujours de l'endroit le plus chaud à l'endroit le plus froid, a moins qu'une autre énergie serve à inverser ce mouvement.

Explication simplifiée : 

Exemple de mouvement de 2eme type :

Cela serait comme si c'était un moteur propulsant un bateau grâce à la chaleur que dégage l’océan.Il ne viole pas la première loi de thermodynamique, car il n’y a pas création d’énergie venue de nulle part. Le bateau se servirait de cette chaleur et laisserait de l’eau froide derrière lui. La chaleur créee par le frottement du bateau sur l'eau redonnerait à l'océan l'énergie ayant été extraite. Le bateau emprunterait l’énergie dont il a besoin pour son parcours. Cependant pour fonctionner, ce moteur doit transformer la chaleur provenant de l’océan en une autre forme d’énergie, ce qui ne peut se faire que s’il contredit la 2ème loi de la thermodynamique.